Lors d’une visite à Kyoto, le Pavillon d’Or ou Kinkakuji est considéré comme un lieu incontournable, rendu célèbre par un roman portant son nom écrit par Yukio Mishima. Ce dernier est un écrivain reconnu mondialement qui a effleuré l’obtention du prix Nobel de littérature. Mishima est spécialement connu pour la manière dont il a mis fin à ses jours. Il s’est suicidé en 1970 en se faisant « Seppuku » ; c’est-à-dire, en s’éventrant avec une lame comme pouvaient le faire certains samouraïs.
L’écrivain était un homme fier de sa patrie. Un nationaliste qui ne se supportait pas vraiment de voir les transformations de son pays. Son suicide est un acte de foi et de détresse. Son roman donne une explication fictive à l’incendie, bien réel celui-là, provoqué par un moine dérangé mentalement et qui a partiellement détruit le Pavillon en 1950.
Le Kinkakuji est donc un Pavillon à 3 étages entièrement recouvert de feuilles d’or pur à l’exception du rez-de-chaussée. Bien qu’il soit joli, auprès des Japonais, il ne fait pas l’unanimité. Le Japon brille par sa sobriété. Ce Pavillon doré, brillant, se reflète dans l’étang situé à ses pieds mais pas tout à fait dans la culture japonaise. Pourtant, fidèle ou pas à la sensibilité nipponne, on ne peut qu’être impressionné par son allure. D’autant qu’il est entouré d’un agréable jardin, moins joli par contre que celui de son homologue du Pavillon d’argent.
Je finirai par dire que si un personnage comme Mishima s’est intéressé à ce Pavillon, c’est qu’il y a une raison. L’écrivain est un homme mystérieux, haut en couleur et aussi brillant que peut l’être le Pavillon d’Or.
Fuchan
26 février 2013Si il n’y avait qu’une image à ramener du Japon, c’est celle que j’emporterai…
Sublime.