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Un mois de Matsuri à Osaka

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La saison des pluies déborde beaucoup sur le mois de juillet. Les températures montent petit à petit et la transpiration qui coule sur le corps des hommes devient au fur et à mesure une habitude quotidienne. Quand ce n’est pas la chaleur qui nous mouille ce sont les gouttes de pluie. Mais le mois de juillet c’est avant tout le mois des Matsuri, des fêtes d’origine religieuses ou liées à des croyances ancestrales.

On revêt le tenue adéquate pour ce genre d’évènement : le Yukata ou le Jinbei. Tous les temples et sanctuaires semblent avoir leur propre matsuri. On pourrait presque en voir un chaque jour du mois.

Les sons des percussions se font entendre au loin. Des gens crient ou chantent en choeur. Ils marchent le long des rues familières du quotidien. Quand les Dieux des temples s’invitent à sortir de leur maison pour aller toquer à celle des hommes…

La ville entière se met aux couleurs des Matsuri. Même la bourse d’Osaka a laissé parler les lanternes.

Ces mêmes lanternes dont l’ombre vient se projeter un peu partout une fois la nuit tombée.

Danses, musiques, exercices physiques, processions sur terre comme sur l’eau. Rythmes endiablés et foule émerveillée. Au sens propre comme au figuré, la chaleur est incroyable pendant ces fêtes.

L’anonyme devient acteur. Il passe de l’ombre à la lumière. Applaudi et regardé, demain, il sera à nouveau noyé dans la masse. Aujourd’hui, il est au-dessus.

Moi j’ai les yeux grands ouverts mais toute cette agitation a l’air d’endormir certains enfants.

Les vendeurs ambulants Yataï ne ratent jamais le coche pour se placer aux bons endroits. Yakitori, Tsukemono, jeux divers, Okomiyaki, on trouve de tout.

Fêtes et hommage réunis. C’est le patrimoine du Japon qui se déroule sous nos yeux. On a beau être dans des villes modernes, la forme de ces rituels n’a pas tant changé au fil des siècles. Le cadre est différent mais pas forcément les habitudes.

Pour le Japonais, plus que son vieux bois, son patrimoine c’est ça : continuer les rituels ancestraux qui font de lui le digne successeur de ses pères.

Ces Matsuri rappellent aux Occidentaux que le patrimoine ce n’est pas que la vieille pierre. Le patrimoine c’est aussi un flux qui façonne le comportement des gens et les fait regarder dans la même direction.

EDIT :

Et pour plus d’immersion, voici un montage vidéo que j’ai fait sur les Matsuri à Osaka !

 

LED, Tanabata et Nakanoshima

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Samedi, c’était la fête de Tanabata. Plusieurs évènements ont eu lieu à Osaka, notamment le soir sur les rivières autour de la très agréable île centrale de Nakanoshima.

Un évènement nocturne. À mesure que le soleil tombait, les gens se réunissait en un point central. On nous annonçait qu’aujourd’hui, pour voir le ciel étoilé, il ne fallait pas lever les yeux mais les baisser.

Une rivière d’étoiles empêche toute l’année deux amants de se rencontrer. Il leur est permis de se retrouver qu’une seule fois par an, aujourd’hui, le septième jour du septième mois.

Le tapis mouvant est en fait composé de LED qui s’illuminent au contact de l’eau. L’effet est très joli à regarder bien qu’il faille prendre de la hauteur pour véritablement apprécier la vue.

Réflexion sur le métier de guide

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L’autre jour je suis tombé sur mon vieux guide Japon de Lonely Planet édition 2008, effrité de partout tellement je l’avais mis à rude épreuve à l’époque en traversant le pays en long, en large et en travers. Par curiosité, je me suis mis à lire la section sur Osaka. Quand je l’utilisais à l’époque, je ne connaissais pas vraiment la ville où je vis actuellement.

Il est vrai que le but de ces guides n’est pas d’être exhaustif mais sur Osaka c’est vraiment incomplet, voir presque dégradant. En le lisant à l’époque, inconsciemment, je pensais que tous les points d’intérêts d’Osaka étaient là, écrit dans ces pages. Je pensais que ce qui n’était pas présenté dans le bouquin n’étaient que des zones opaques où il ne servait à rien d’y mettre les pieds. Aujourd’hui, je vois clairement les limites d’un tel raisonnement.
Ce qui est un peu inquiétant c’est que si c’est vrai pour Osaka, ça doit l’être aussi pour d’autres villes.

Le mot guide est spécial. Il se veut rassurant et bienveillant mais il fait a tendance à faire peur ceux qui mettent en avant une liberté complète. C’est vrai, lorsqu’on dit « guide » on a souvent en image ce bonhomme avec son drapeau qui sort de son bus suivi par 30 personnes. C’est sûr que ça ne charme pas grand monde, moi le premier.

Mais, ces dernières années, une nouvelle sorte de guidage s’est développée, plus attentionnée, plus privative, plus libre, plus improvisée, plus amicale ; plus humaine tout simplement. Le groupe de 30 personne devient 1, 2, ou 5 personnes qui voyagent ensemble et se connaissent. Le monologue historique devient des échanges sur la vie quotidienne sur place (sujet inépuisable lorsqu’on parle du Japon ^^). L’emploi du temps prédéfini à la minute près laisse place à des choix instantanés et improvisés en fonction des aléas de la journée et des envies des voyageurs. Entre les deux, rien à voir donc. Cette nouvelle vague d’accompagnement ressemble à une balade avec un ami résidant dans la ville que vous visitez.

Le problème, c’est que pour ces deux styles, en général le mot employé pour les définir est le même : GUIDE. Dans l’idéal, il faudrait trouver une nouvelle appellation pour bien les différencier. Mais laquelle ?

L’Umeda Sky Building

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Construit en 1993, l’Umeda Sky Building est devenu en presque 20 ans un édifice emblématique d’Osaka. Impossible de passer à côté de l’oeuvre de l’architecte Hiroshi Hara dont la silhouette rappelle l’arc de triomphe.

Umeda était déjà un quartier important d’Osaka mais il lui manquait une mascotte visuelle neutre, fonction que ce gratte-ciel de 40 étage assure à merveille.

35 étages à l’intérieur d’un ascenseur vitré à 360 degrés, puis 5 étages dans un escalator suspendu dans le vide servent pour atteindre un atrium qui fait office d’observatoire à déjà 150 mètres.

Si vous avez le vertige, méfiez-vous de cette aventure nécessaire pour atteindre le sommet de la bête. Certains ont déjà abandonnés en cours de route 🙂

Là-haut, il faudra payer pour bénéficier de la vue. Mais voilà, cet observatoire ne ressemble à aucun autre. Ici, vous êtes à l’air libre et vous déplacez à 360 degrés sur une promenade frôlant le ciel.

Tout Osaka se déroule pour vous. Le nord, calme jusqu’aux montagnes. Le sud, dynamique, électrique, vertical.

À environ 173 mètres, on peut même voir au loin le fleuve Yodogawa aller se jeter dans la mer.

Amis photographes, ici oubliez les reflets sur les vitres qui gâchent une photo ! Dans cet observatoire, entre votre oeil et les immeubles voisins, il n’y a rien à part de l’oxygène.

Quel plaisir d’attendre que le soleil se couche en se promenant ici. Parfois une brise agréable vient nous caresser le visage et peu à peu la ville s’assombrit à mesure que les lumières s’intensifient.
Le sol de l’observatoire semble refléter les étoiles et les couples viennent consommer leur dose de romantisme.

D’ici vous aurez aussi une vue imprenable sur le fameux Tower Gate Building traversé en son centre par l’autoroute.

Et si tout ça vous a donné faim, rien de mieux que de se balader dans  les ruelles de Takimi-Koji, un Osaka des années 50 reproduit à merveille.

Immersion dans l’ère Showa dont les Japonais sont si nostalgiques et que moi, personnellement, j’adore !

À moins que vous préfériez écouter le son de l’eau qui se faufile à travers un jardin japonisant.

L’Umeda Sky Building vaut le détour ; et le mot détour a rarement été aussi approprié. En effet, pour atteindre rapidement le building il faut passer par un passage souterrain peu attrayant où des odeurs d’égoûts se sentent parfois en été. Mais rien de bien méchant, surtout pour ceux qui ont l’habitude de prendre le métro parisien ^^

Et si la silhouette du Sky Building vous plaît vraiment, je vous invites à découvrir le projet des cents vues du building mené par mon ami Ondori sur son très joli blog : http://lecoqetlecerisier.wordpress.com/cent-vues/

Amerikamura, le village de la liberté

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Le village de l’Amérique. Que représente l’Amérique si ce n’est la liberté ? Le nom de ce quartier laisse présager une immersion complète dans la culture populaire des USA, pourtant, ce sont celles du monde entier qui se rejoignent ici : Européenne, Jamaïcaine, Américaine, Japonaise ou encore Coréenne.

C’est le village de la liberté où vient s’échapper une jeunesse qui s’affirme et existe surtout par la forme.

Consommation et désir sur la scène de la fameuse « Sankaku Hiroba » (place en triangle) d’Amemura, véritable meltin-pot où se croisent de nombreux profils.  Sur cette place, l’écran géant se relève parfois pour mettre au grand jour une petite scène de concert.

Cousin osakaïte de Shibuya, Amemura (comme disent les habitants) possède néanmoins plus de paradoxes, comme par exemple ces vieilles boutiques qui tranchent avec le décor environnant.

Distributeur automatique de boissons, de clopes, envoi de mail avec smartphone et petit temple bouddhiste encastré dans un coin. La différence avec Shibuya c’est qu’ici, souvent les boissons sont à 100 yens au lieu de 120. ^^

Le délire de la jeunesse enivrante dans un flux électrique et sonore entre Nujabes, Pitbull et Desmond Dekker. Des résonances qui viennent cogner le mur le plus connu du quartier.

Envie d’un masque à gaz ? Pas de problème !

Parfois, de jeunes femmes attendent je ne sais quoi les jambes croisées. Peut-être des amis ou alors le prince charmant et sa voiture incrustée de diamants.

Le chemin éclairé par de nombreux lampadaires originaux et uniques qui annoncent que vous êtes ici à Amemura ; ou quand la lumière est servie sur un plateau.

Repaire de Dj et autres boutiques d’habits qui semblent inspirée directement de la culture de la côte ouest des États-Unis mais aussi de nombreux restaurants et établissements très sympas qui méritent l’attention.

Manga, pop-culture, vinyl’s, hamburger, kara-age, takoyaki, gansta-rap, minijupes, reggae, chill-out, fashion, latte macchiato, idols et tattoo.

Centres commerciaux, copie de K-2000, tunning sur voiture ou vélo, drapeaux du monde entier, love-hôtel, baseball, Hanshin Tigers et tags. On est bien à Osaka où l’on observe l’expression parfois agressive qui secoue les hommes du monde entier et que l’on un peu de mal à voir autre part au Japon.

Amemura est parfois chaotique et fouillie. Un bazar culturel assez sympa. La concentration d’éléments est démente et il en faut du temps pour y découvrir tout ses secrets.

On vient se réfugier ici mais pour échapper à quoi ? Toute ce que je sais c’est qu’on recherche la liberté. Quand je lève les yeux, je vois qu’elle n’est jamais très loin, bien que toujours encerclée de câbles électriques.

Les amoureux blancs & les amoureux rigolos

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Le Japon est le pays de l’Omiyage (prononcez omiyagué), le « cadeau-souvenir » que l’on ramène après un voyage. Chaque ville, chaque région en a. C’est systématique, c’est culturel. En Chine, où ça ne l’est pas, des boutiques d’Omiyage voient parfois le jour dans des aéroports, et ce, uniquement pour les touristes japonais. C’est dire si c’est important.

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un Omiyage de Hokkaido, pays de neige, pays du froid pour les Japonais qui reviennent de l’île du nord forcément avec des paquets de « Shiroi Koibito », dont les ventes atteignent plus de 7 milliards de yens. Pour les présentations du produit, il suffit de prendre une boîte en main et de lire. Oui, c’est marqué en français :

« Shiroi Koibito, qui signifie les amoureux blancs en français, est le produit phare de la société Ishiya Seika, à l’image des flocons de neige annonçant l’hiver, dansant joyeusement comme des amoureux. »

À Osaka, on aime plaisanter, on aime rigoler, on aime le second degré. Une société a eu la bonne idée de lancer une parodie des « Shiroi Koibito » en l’annonçant comme Omiyage d’Osaka.

Le nom : « Omoshiroi Koibito », Les amoureux rigolos.
Il suffit d’ajouter un idéogramme pour faire voler en éclat tout le romantisme des amoureux blancs.

Shiroi Koibito : 白い恋人
Omoshiroi Koibito : 白い恋人

(Source : www.sankeibiz.jp)

Les deux sociétés ont dû s’expliquer face à la justice car « Shiroi Koibito » n’apprécie pas la blague. La réponse de l’entreprise des « Omoshiroi Koibito » est sans équivoque : « Mais c’était marrant pourtant ! »
C’est ainsi, on ne plaisante pas comme ça au Japon . . . sauf peut-être à Osaka ^^

Une balade du mois de juin

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Une brume qui s’enlise sur le sommet des collines environnantes et le son de la pluie qui résonne. Une journée rythmée par des averses lunatiques qui vont et s’en vont. Une brise qui souffle parfois trop fort et nous rafraîchit alors qu’il y a encore quelques jours, le soleil annonçait un été rude. « Tsuyu » commence donc. On traduit souvent ça par la saison des pluies même si ce n’est pas une explication tout-à-fait juste.

Hier, une balade en voiture comme une autre sauf que le ciel était blanc. Impossible de voir les nuages, comme si les gouttes d’eau tombaient du néant. Découverte de petits temples cachés ça et là dans les environs d’Osaka dont une petite perle qui fera l’objet d’un article à part entière.
J’aime ce Torii recouvert de mousse humide.

Un Dragon bleu au milieu du vert. Un détail, comme tant au Japon qui attirent votre attention et colorent de kitsch votre vie ici.

Un tunnel de rivière à travers la montagne. Étonnant ! J’en avais jamais vu.

Un pont en bois ramollis par la pluie et qui semble s’effriter sous nos pas à mesure que l’on avance.

Retour à la maison avec la télé dans la voiture, où comment rester connecter au temple ultime de la consommation. C’est toujours drôle de voir ça.

Bref, une balade comme une autre dans ce Japon étonnant. Où quand un quotidien banal devient exceptionnel.

Entreprises originaires d’Osaka

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Historiquement, Osaka était la capitale commerciale et culinaire du Japon. D’ailleurs, la Kongô Gumi, plus vieille entreprise du monde en était originaire. Osaka a toujours été une ville développée par ses entreprises ingénieuses et efficaces ainsi que par son commerce florissant. Ce climat aisé a permis aux japonais de l’époque d’avoir du temps libre. Et qui dit temps libre, dit loisirs, une autre spécialité de Naniwa (ancien nom de la ville).

Mais aujourd’hui je vais plutôt vous parler des entreprises originaires de la capitale du Kansai et elles sont nombreuses.

AsahiSharpPanasonicCapcomNissinGlicoKonamiShimanoDaihatsuDaikinSNKMizuno ou encore Suntory, autant de grandes entreprises qui sont nées à Osaka et qui font la fierté du pays.

Point particulier : Osaka possède sa propre place boursière. Autrement dit, le Japon en possède deux. En janvier 2013, les deux bourses devraient enfin fusionner.

En attendant, des sociétés comme Zojirushi sont cotées en bourse à Osaka sans l’être à Tokyo.

Tout ça pour rappeler simplement qu’Osaka n’est pas à prendre à la légère lorsqu’on parle du Japon, de son passé, de son commerce ou encore de sa culture. Ce n’est pas une sous-Tokyo mais une ville qui a son propre caractère et sa propre histoire, pour le coup bien plus ancienne que celle de la capitale.

Je parlerai un jour des inventions et des célébrités originaires d’Osaka.

Ouverture du site officiel des Osaka Safari

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Ceux qui suivent le blog sont au courant de mon activité d’accompagnateur et des Osaka Safari dont je parle régulièrement ici.

Aujourd’hui, je vous présente le nouveau site officiel de ces originales visites guidées à Osaka :

N’hésitez pas à faire un tour sur le site. Vous y trouverez plein d’infos.

Je vous attends à Osaka !
Rejoignez la page Facebook des Osaka Safari en cliquant ici.

Et n’oubliez pas non plus les visites originales de mes collègues à Tokyo et Hiroshima.

Les antipodes du Kansai

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Les contrastes d’ambiance au Japon sont marquants pour nous autres Occidentaux. J’habite dans le Kansai, une région qui me plaît pour de nombreuses raisons.

L’une d’elles c’est la proximité géographique de lieux très intéressants. Depuis chez moi, atteindre l’extrême sud d’Osaka me prend presque autant de temps que d’aller au centre de Kyoto.

Je peux voir des Maiko en journée dans les ruelles pavées de Kyoto et rentrer à Osaka pour me replonger dans un Japon plus animé et décomplexé, et qui s’étale plus verticalement.

Dans le Kansai, les antipodes japonais ne m’ont jamais semblé aussi proches.