Hommage aux travailleurs

Sur ce blog, les photos servent surtout à illustrer mes propos. J’en ai une tonne en réserve et pas toujours l’envie de leur attribuer des mots.
Aujourd’hui, j’ai envie de poster sur le blog principalement pour la photo. J’ai prévu de ne pas trop parler mais me connaissant, ça risque d’être difficile à tenir 🙂

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Je déambule dans les marchés. J’aime les gestes des travailleurs. Cela fait des années qu’ils les recommencent. Ils sont inscrits dans leur peau. Précision, dextérité et impression de facilité sont souvent source d’étonnement pour moi. Le Japon est assurément un pays où culte du beau geste est très vivace. Ici l’apprentissage se déroule souvent par simple répétition face à son tuteur ou maître et ça se sent.

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Les Japonais développent souvent un exemplaire amour du travail. Ce dernier est très souvent vu comme un aboutissement. C’est à la fois une chose nécessaire à la vie mais c’est aussi une source d’épanouissement. Pourquoi le voyons-vous autant comme une contrainte en France ?

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C’est assez drôle de constater que dans les quartiers populaires du Japon, on ne remplace pas un appareil, un outil, une installation qui fonctionne. Elle peut avoir 50 ans, être rouillée, sale, écorchée, fixée sur son support par tant d’années de poussière, rien n’y fait, on la laisse.

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Pourquoi bousculer des habitudes quotidiennes ? Si ça marche c’est l’essentiel. Cette mentalité explique beaucoup de choses. Contrairement à ce que l’on croit, hors du champ d’action de la féroce société de consommation, le Japon est un pays où le besoin d’avoir l’appareil dernier cri n’est absolument pas une priorité. On ne remplace pas les appareils, tout comme les travailleurs. Courbé ou rouillé, tant que ça fonctionne …

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Le temps qui passe donne de la valeur aux choses qui le voit défiler. Les appareils aussi ont des rides ! L’ancien est moins frais que le nouveau mais ce qu’il perd en brillance, il le gagne en caractère.

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Et voilà, j’ai encore trop parlé 🙂

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8 Comments
  • will-uchan
    7 février 2014

    « Et voilà, j’ai encore trop parlé »

    Noon, là ça va ^_^

    • Angelo Di Genova
      7 février 2014

      Ha ha ! C’est que je m’imaginais ne rien dire du tout ^^

      • virginie grillet
        7 février 2014

        C`est vrai que les images sont extremement eloquentes, mais votre texte est parfait ! Merci

        • Angelo Di Genova
          7 février 2014

          Merci Virginie ! Parfait est peut-être un peu fort quand même.
          En tout cas, ça me fait très plaisir de savoir que vous avez apprécié cet article 😀

  • Seb
    11 février 2014

    Est ce qu’il n’y a pas un risque de voir disparaître cet aspect du Japon avec le temps … j’imagine que comme dans notre société, la nouvelle génération (sauf exception bien sûr) n’est pas forcément enclin à suivre l’exemple de l’ancienne génération qui a conservé cet amour du travail à l’ancienne; non ?!?

    • Angelo Di Genova
      11 février 2014

      Ce genre de vieux quartiers du Japon des années 50, 60 se fait grignoter petit à petit par ces nouveaux plans d’urbanisation qui ne transpire pas vraiment la Japon. Buildings clean au possible, avec des Starbucks et des MacDo. Il faut savoir que le Japon de l’époque était loin d’être gentiment propret comme aujourd’hui.
      En revanche, les travailleurs des marchés continueront à prospérer pour beaucoup je pense. Il y a toujours une demande concernant la nourriture. Et les pêcheurs, poissonniers, maraîchers ont encore de l’avenir au Japon. Comme chez nous, les gens vont petit à petit revenir vers ces petits commerces.
      En ce qui concerne « l’amour du travail », pas de soucis au Japon, il est enseigné, inculqué, dès l’école, au contraire de chez nous. La nouvelle génération pense probablement plus à son plaisir que l’ancienne et préfère sûrement travailler les mains propres, mais la relève semble quand même là. Ça dépend beaucoup des corps de métier. Les commerçants ça va. Le plus dur est pour les artisans des techniques traditionnelles ou anciennes. Là, il risque d’y avoir de grosses pertes de savoir-faire.

      Moi, j’ai d’un côté mal au coeur quand je vois ces quartiers que j’aime tant disparaître petit à petit au profit d’un paysage bien plus moderne et froid, et en même temps, je comprends les Japonais dans leur envie de ré-urbaniser ces zones qui sont véritablement dangereuses en cas de catastrophes naturelles.
      C’est pour ça que j’essaie de rendre un peu hommage à ce Japon sur ce blog. C’est ma manière de l’imprimer dans l’esprit des gens pour qu’il ne disparaisse pas complètement 🙂

  • Eric ton 2° stw
    15 février 2014

    Salut Angelo
    Les photos et tes commentaires de cet article me replongent dans l’ambiance du Safari effectué avec toi en Janvier.
    Heureusement que tu parles beaucoup pour nous faire partager ton expérience.Et je dirais même plus,tu parles bien !

    • Angelo Di Genova
      15 février 2014

      Salut Eric !
      Content de te voir commenter sur mon blog. Merci beaucoup pour tes mots. Ça me fait très plaisir ^^